Depuis aussi loin que je me souvienne, j’ai été touché et façonné par la nature.

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Bien avant d’avoir des mots pour le dire, je me sentais chez moi parmi les arbres, les rochers, les rivières et les montagnes. La nature ne me demandait rien — elle m’offrait simplement une place. Cette confiance profonde m’a conduit vers le monde de l’aventure en plein air. Dans les premières années de ma vie adulte, je suis devenu guide professionnel d’escalade, menant des groupes à travers des parois verticales et des paysages à couper le souffle.

Mais quelque part en chemin, la nature sauvage à l’extérieur a commencé à m’appeler vers l’intérieur.

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Alors que j’accompagnais d’autres à franchir des montagnes, je sentais en moi d’autres sommets, d’autres arêtes à explorer — celles qui vivent dans le corps, le cœur, l’esprit et l’âme. Plus je passais de temps dehors, plus j’étais attiré par les contrées indomptées à l’intérieur de moi.

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Au début, en gardant tout cela pour moi, je me suis tourné vers le zen et d’autres philosophies lumineuses, espérant y trouver paix et clarté. Ce chemin m’a permis de me relier plus profondément à l’univers, mais ce n’est qu’en allant à la rencontre de mes ombres — la honte, la culpabilité, la peur, la rage, le désir, le sentiment d’indignité et l’abandon de la vie — que les choses ont réellement commencé à bouger.

 

Ce que j’ai trouvé, ce n’était pas seulement la paix, mais aussi la puissance, la tendresse, la vérité et l’authenticité. Celle qui te brise pour mieux t’ouvrir. Celle qui t’invite à revenir pleinement chez toi. C’est là que le chemin est devenu mon chemin.

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Aujourd’hui, je marche toujours avec la nature, mon guide éternelle — mais plus seulement à l’extérieur. Mon travail repose sur la conviction que nos corps portent une intelligence sauvage — un rythme sacré que la vie moderne nous apprend souvent à réprimer, à oublier, voire à rejeter. Je consacre ma vie à créer des espaces où l’on peut se souvenir de ce rythme, raviver le feu intérieur, et se reconnecter à la vérité de qui l’on est vraiment.

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Et je ne me place pas au-dessus de ce processus — je le vis, je le ressens, chaque jour.

Ce n’est pas un travail que je fais sur les autres. C’est un chemin que je parcours avec eux.
Parce qu’à chaque fois que je m’assois avec quelqu’un dans sa vérité, c’est la mienne aussi qui est rencontrée.